La criminalité en matière de biodiversité chez nous : des savanes flamandes et forêts pluviales wallonnes

Depuis quelques années, la criminalité en matière de biodiversité attire fortement l’attention sur la scène internationale. Une série d’études et d’initiatives politiques s’est récemment surtout intéressée au commerce illégal d’espèces animales et végétales protégées, une forme de criminalité qui touche la communauté internationale en raison de son caractère transnational. La politique européenne suit la fixation internationale des priorités. La criminalité en matière de biodiversité y constitue actuellement, avec celle concernant les déchets, une forme de criminalité environnementale à éradiquer en priorité.

Ce livre est le premier consacré à la sanction de la criminalité en matière de biodiversité en Belgique. Il fait oeuvre de pionnier. Le traitement des infractions dans la voie pénale et la voie administrative y est abordé, portant le regard sur les sanctions punitives et réparatrices. Les pratiques concrètes de sanction se situent au coeur de l’analyse.

Le livre traite du sujet pour les régions flamande et wallonne. Comme toujours, l’approche de droit comparé favorise la compréhension du sujet. Le fait que les richesses naturelles des deux régions diffèrent, notamment en raison de différences en pression démographique, rend l’exercice d’autant plus enrichissant.

Pour réaliser cet ouvrage, de nombreuses sources non publiées ont été rassemblées. Des centaines de décisions de sanction ont été recherchées dans des tribunaux et administrations environnementales. Partant des banques de données des parquets, nous avons en outre obtenu des statistiques descriptives inexistantes auparavant.

Last but not least : l’approche est interdisciplinaire. Plus que toute autre forme de criminalité environnementale, la criminalité en matière de biodiversité requiert une compréhension de la réalité. Nous prenons connaissance des faits sur le terrain, en établissons une analyse criminologique et expliquons leur portée écologique. Une contribution séparée est consacrée au coût social et à l’appréciation monétaire de la criminalité en matière de biodiversité. Les contributions en question sont rédigées par des spécialistes pour un public de lecteurs à background juridique.